projet Tsena

Pratiques agroécologiques innovantes pour la fertilisation minérale et le
contrôle des ravageurs de cultures maraîchères et fourragères : effets sur la biodiversité des sols et acceptabilité sociale (Hautes Terres,
Madagascar)

responsables

Amandine ERKTAN (Eco&Sols, IRD) courriel

Stéphanie CARRIERE (SENS, IRD) courriel

résumé

Ce projet explore des pratiques agroécologiques innovantes pour répondre aux défis liés à la fertilisation minérale des sols et au contrôle des ravageurs des Hautes Terres de Madagascar. Ces pratiques qui font recours à des ressources locales sont encore peu caractérisées du point de vue de leur efficacité, de leurs effets annexes sur la biodiversité du sol, et de leur perception par les paysans. Ce projet présente (i) un volet expérimental au champ qui testera l’effet de produits phytosanitaires traditionnels/innovants (« Ady Gasy ») et l’utilisation d’urine humaine comme fertilisant minéral, ainsi que (ii) des enquêtes sur l’acceptabilité sociale et la perception de ces pratiques par les paysans. Quatre produits Ady Gasy seront testés seuls ou en alternance (tomate) en collaboration avec une association paysanne (CEFFEL, Antsirabe). L’ajout d’urine sera testé seul ou en mélange (fumier, dolomie) sur deux cultures (aubergine, avoine) en champ paysan (Ambohijanaka, Antananarivo). Les impacts de ces produits seront mesurés en termes de productivité végétale, régulation des ravageurs, et biodiversité des sols (nématodes, microarthropodes). Des entretiens collectifs et individuels permettront de mieux comprendre les réticences et opportunités d’adoption de ces innovations par les paysans, et de tester si les perceptions évoluent après avoir participé/observé les expérimentations. Nous nous attendons à (i) ce que l’efficacité des Ady Gasy dépende des produits/ravageurs, et soit positivement reliée à leur impact sur la biodiversité des sols. Nous faisons également l’hypothèse (ii) d’une augmentation de la productivité végétale grâce à l’urine seule et encore plus en combinaison avec les amendements. Enfin, nous nous attendons à ce que (iii) les paysans aient un a priori négatif sur l’usage de l’urine et positif sur l’usage des Ady Gasy, et que les perceptions évoluent positivement après les expérimentations.