projet TRAPCROP+

Améliorer l’efficacité des cultures pièges de ravageurs pour réduire l’utilisation des pesticides dans les agrosystèmes

Responsables

Quentin LEGROS (UMR AIDA, Cirad) courriel

Isabelle GRECHI (UMR HortSys, Cirad) courriel

partenaire

ICIPE (International Centre for Insect Physiology and Ecology), Nairobi, Kenya

Résumé

Réduire l’utilisation des pesticides dans les agrosystèmes est une urgence pour répondre aux défis liés de la transition agroécologique. L’installation d’une culture « piège », destinée à attirer et piéger les ravageurs afin de protéger la culture principale, est une technique qui peut permettre de réduire les dégâts des ravageurs. L’efficacité de cette stratégie dépend principalement de l’attractivité de la plante piège relativement à celle de la plante à protéger.
L’hypothèse que nous voulons tester expérimentalement est qu’il est possible d’améliorer l’efficacité de la culture piège en prenant en compte la plasticité phénotypique du ravageur ciblé. Nous prédisons que (i) l’implantation de la culture piège avant celle de la culture à protéger, peut renforcer son efficacité grâce au conditionnement larvaire, les femelles adultes issues des larves qui se sont développées sur la culture piège, préférant pondre sur la culture piège et (ii) qu’il existe un seuil de ressource relative en-deçà duquel les femelles adultes, via une phase d’apprentissage, vont se détourner de la culture piège. C’est ce seuil qu’il s’agira d’approcher dans le système biologique retenu, avec le maïs comme culture piège, le cotonnier comme culture à protéger, et la noctuelle, Helicoverpa armigera, comme ravageur. Les résultats obtenus permettront d’alimenter un modèle de dynamique de population du ravageur dans un paysage agricole ou un assolement contenant du maïs et du coton, pour explorer les conditions de performance d’une stratégie « trap crop » améliorée prenant en compte la plasticité phénotypique des ravageurs.